La hausse du budget agricole sera centrée sur la transition écologique
Le budget du ministère de l’Agriculture est en hausse de 1,1 milliard d’euros pour 2024. Les efforts sont tournés vers la transition et la planification écologique, justifie le ministre Marc Fesneau.
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C’est « une augmentation historique des moyens qui sont alloués à l’Agriculture et à la Forêt », s’est félicité le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, lors de la présentation du budget dévolu à son ministère, le 26 septembre 2023 à Paris.
Le ministère de l’Agriculture défend un budget de sept milliards d’euros pour 2024, soit +1,1 milliard en crédit de paiement (qui sera dépensé en 2024) ce qui représente une hausse de 17 %. « Les efforts budgétaires sont concentrés sur la planification et la transition », a justifié le ministre.
À cet effet, le plan « haies », qui sera détaillé ce vendredi 29 septembre 2023 selon Marc Fesneau, est doté d’une enveloppe de 110 millions d’euros annuels. Également, 100 millions sont affectés à la poursuite du plan protéines et 200 millions à un fonds « souveraineté alimentaire et transition » destiné « à soutenir à une échelle locale des projets de structuration des filières ».
80 millions pour la décarbonation
Une enveloppe de 80 millions d’euros sera disponible pour la décarbonation a lancé le ministre et notamment pour la décarbonation des serres et la stratégie de réduction des effluents d’élevage, sans donner davantage de précisions.
Le ministre a confirmé les augmentations, annoncées lors de son déplacement sur le salon Terre de Jim le 10 septembre 2023, de 15 millions d’euros du fonds Casdar, qui finance notamment les actions des chambres d’agriculture et d’autres organisations professionnelles agricoles et de 250 millions d’euros pour la réduction des phytos, principalement pour accompagner l’innovation et la recherche dans un premier temps et l’investissement en matériel ensuite a détaillé le ministre.
Le budget communication pour l’agriculture biologique se voit renforcé comme Marc Fesneau l’a annoncé il y a quelques jours lors du salon Tech et Bio dans la Drôme. 5 millions d’euros supplémentaires seront alloués à la communication sur l’agriculture biologique et 5 millions d’euros pour le fonds avenir bio.
30 millions pour la gestion de l’eau
500 millions d’euros sont dévolus au renouvellement forestier avec l’objectif de planter un milliard d’arbres d’ici à 2030, de dynamiser l’aval de la filière (bois de construction notamment) et d’améliorer la défense contre les incendies (34 millions).
Marc Fesneau a également mis en avant la création d’un fonds hydraulique agricole de 30 millions d’euros dont l’objectif est de financer « soit de nouveaux ouvrages soit de la rénovation, soit des projets de réutilisation » de l’eau.
Le budget de l’assurance récolte est majoré de 20 millions d’euros par rapport à l’an dernier, pour atteindre 580 millions d’euros, pour accompagner « la montée en charge » du dispositif après la première année de mise en œuvre de la réforme. Le ministre a d’ailleurs indiqué qu’il dévoilerait prochainement les chiffres du bilan de l’année 2023.
66 millions d’euros supplémentaires sont également alloués au volet sécurité sanitaire sur le territoire et alimentaire, notamment pour « sécuriser le financement des commandes d’analyses pour le suivi et la lutte contre les maladies animales et végétales et de renforcer les moyens et le suivi des crises sanitaires et épidémiologiques ».
Augmentation et indemnités de stage pour l’enseignement agricole
Sur le volet de l’enseignement agricole, 77 millions d’euros sont destinés au financement du « pacte enseignant » qui prévoit de revaloriser la rémunération des professeurs et conseilleurs principaux d’éducation (CPE), y compris dans l’enseignement agricole. Par ailleurs, 66 millions d’euros devront financer la nouvelle allocation versée durant les stages, pour les élèves de Capa et de bacs professionnels de l’enseignement agricole dès la rentrée de 2023.
Accueillir un stagiaire sur sa ferme (18/07/23)
La LOA intégrée « au fur et à mesure »
Le texte initial du projet de loi de finances (PLF) ne prévoit pour l’instant pas de mesure spécifique de la LOA, comme la revalorisation du crédit d’impôt au remplacement. Elles seront intégrées « au fur et à mesure de l’avancée du texte », a précisé Marc Fesneau. Tout comme les mesures fiscales de compensations de la hausse de la taxe sur le GNR qui concernent les seuils de la déduction pour épargne de précaution (DEP), de l’exonération des plus-values et du micro-BA.
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